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Gestion psychique du chômage : le deuil d'une relation exclusive au travail.
par Morel épouse Jayle, Florence
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2000
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Université Lumière Lyon 2
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Table des matières
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Tableaux
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Remerciements
INTRODUCTIONLe cheminement d’une recherche.
Pratique clinique et découverte de la souffrance induite par le chômage.
Modélisation de cette souffrance.
Questions suscitées par cette modélisation.
Naissance et impasse initiale de la problématique.
Les Alternatives à l’Emploi
Les conditions de possibilité du deuil : évolution de la problématique et formulation des premières hypothèses.
L’exclusivité du lien à l’objet-travail : reformulation des premières hypothèses et élaboration d’une hypothèse complémentaire.
Partie 1Soubassements méthodologiques et théoriques de la recherche.
Chapitre ILe dispositif méthodologique :Une démarche clinique dans le champ de l’insertion.
1. Dispositifs de recueil des données.
1.1 Les deux phases de la recherche.
1.2 Une clinique spécifiquement recueillie pour la recherche.
2. Intérêts et limites de cette méthode.
2.1 Intérêt humain des entretiens non-directifs.
2.2 Intérêt scientifique.
2.3 Particularités et limites du matériel :« une psychologie clinique du social ».
2.3.1 Contexte inter et intra-subjectif et limites des capacités auto-représentatives.
2.3.2 Modalités de traitement des données.
3. Méthodologie et cheminement élaboratif du chercheur.
Chapitre IILe travail du deuil : un concept pour comprendre le chômage.Le cadre méthodologique ayant été précisé, les chapitres II et III présentent les données théoriques qui constituent les soubassements de ma réflexion et ont permis la formulation des hypothèses.
1. Précisions théoriques et terminologiques.
1.1 Les points de vue théoriques classiques sur le chômage.
1.1.1 Le chômage comme transition psychosociale.
1.1.2 Le chômage comme construction sociale.
1.1.3 La définition de travail.
1.2 La spécificité du point de vue psychanalytique.
1.2.1 L’objet-travail : un objet au sens psychanalytique.
1.2.2 Le chômage : une étape constructive.
2. Le travail du deuil consécutif à la perte d’un être aimé.
2.1 Le temps du choc et de la protestation.
2.1.1 Refus de la réalité et régression au Moi plaisir.
2.1.2 Conflit Moi-plaisir / Moi-réalité
2.1.3 Les issues du conflit.
2.2 Le temps de la dépression
2.2.1 Libération et désintrication de l’énergie pulsionnelle.
2.2.2 Surinvestissement de l’objet interne.
2.2.3 Désinvestissement analytique.
2.3 Le temps de rétablissement.
2.3.1 Constitution d’une trace stable.
2.3.2 Dépassement du deuil et maturation du Moi.
3. Conditions de possibilités du deuil.
3.1 Nature de la relation objectale rompue.
3.2 Qualité du soutien environnemental.
3.3 forme du Moi.
Chapitre IIIL’exclusivité de la relation à l’objet-travail : les fondements d’une hypothèse.
1. La centralité du travail :un débat sur l’exclusivité d’une relation.
1.1 Les défenseurs de la centralité du travail.
1.1.1 Une centralité défendue par réaction au chômage.
1.1.2 Une centralité à consolider encore davantage.
1.1.3 Une centralité révélatrice d’une position idéologique.
1.2 Les partisans de nouveaux objets intégrateurs.
1.2.1 Du choix par défaut à la volonté de réinventer le lien social.
1.2.2 Les alternatives proposées.
1.2.3 Une position utopique.
1.3 La proposition d’une nouvelle relation au travail.
1.3.1 Deux modèles de transition.
1.3.2 Une position féconde pour penser le deuil du travail.
2. La typologie de D. Schnapper :exclusivité et maturité d’une relation.
2.1 Les trois types de vécu du chômage.
2.2 Relecture de ce modèle au regard de ma problématique.
3. L’utilisation freudienne du mot travail : un indice de l’exclusivité.
3.1 Le travail comme élaboration psychique.
3.2 Ressemblance et intrication de l’objet-travail et du travail psychique.
Partie 2Les entraves à la gestion psychique du chômage.
Chapitre IVUne relation objectale défavorable au travail du deuil.
1. Le travail : un objet central pour la satisfaction des besoins du Sujet.
1.1 Les besoins du sujet.
1.1.1 Les besoins d’auto-conservation.
1.1.2 Les besoins du Moi.
1.2 Diversité et trame commune des relations à l’objet-travail.
1.2.1 Une relation particulière à chaque histoire individuelle.
1.2.2 Une trame culturelle commune.
1.3 Intrication du fonctionnement moïque et de l’activité professionnelle.
1.3.1 Psychogenèse de la relation à l’objet-travail.
1.3.2 Etayage des fonctions moïques par le travail.
1.3.3 Conséquences de l’intrication sur le processus de deuil.
2. La rupture d’une relation trop exclusive au travail.
2.1 Le besoin de stimulation et de présence humaine.
2.1.1 Un Moi privé de stimulations.
2.1.2 Le Moi privé de témoins.
2.2 Le besoin d’organisation des stimulations et d’appropriation des événements.
2.2.1 Un Moi privé de l’étayage environnemental de son organisation défensive.
2.2.2 Un Moi privé de l’étayage environnemental de son organisation élaborative.
Chapitre VUn contexte environnemental adverse.
1. Le refus collectif de la fin de la centralité du travail.
1.1 Un environnement écrasant.
1.1.1 L’exemple du Plan National d’Accès à l’Emploi.
1.1.2 Les politiques publiques de formation.
1.2 Un environnement angoissant et humiliant.
1.2.1 Inutilité et angoisses : trois perspectives éclairantes.
1.2.2 Angoisses et perte du sentiment d’humanité.
2. Les conséquences de la position sociétale sur le travail individuel de deuil.
2.1 Environnement et forme du Moi.
2.1.1 Le chômage et la précarité économique.
2.2 Le chômage comme situation de traumatisme cumulatif.
2.3 Environnement et cheminement du deuil.
2.3.1 L’absence de butée du réel pour penser une perte durable.
2.3.2 La difficile gestion des affects dépressifs et agressifs.
2.3.3 La carence de nouveaux objets d’investissement.
3. Les stratégies psychiques face à la rupture.
3.1 Le déni des injonctions paradoxales.
3.2 Des injonctions vécues comme un sacrifice.
3.2.1 Gérer la culpabilité.
3.2.2 Gérer l’incertitude de l’avenir.
3.2.3 Gérer l’hémorragie narcissique.
Partie 3Les aménagements d’un deuil.
Chapitre VIAnalyse clinique de huit parcours.
1. M. Poena.L’oscillation mortifère.
1.1 D’une vie de travail au licenciement.
1.2 Entre refus et dépression.
1.2.1 Une réalité inconcevable.
1.2.2 Culpabilité et idéalisation de l’emploi perdu.
1.2.3 Clivage de l’objet et clivage de l’environnement.
1.2.4 Echec de la projection et retournement de l’agressivité contre soi.
1.3 Pressions et étayages environnementaux.
1.3.1 Les attitudes des professionnels de l’insertion et l’acceptation de la perte.
1.3.2 L’entretien de recherche : un possible accompagnement du travail du deuil ?
1.4 Synthèse.
2. Mme Herbaud.De l’impasse subie à l’impasse entretenue.
2.1 Un renoncement apparent à l’objet-travail.
2.2 Les travers d’une organisation défensive.
2.2.1 Affirmation de l’inaccessibilité de l’emploi et sentiment de blocage.
2.2.2 Mise à l’écart des affects dépressifs et désubjectivation.
2.3 Synthèse.
3. M. Bonnet.Le travail réparateur.
3.1 Un travail symbole de guérison.
3.2 Un travail réparateur du narcissisme blessé.
3.3 Synthèse.
4. Mme Canna.La réconciliation.
4.1 Les trois étapes d’un processus de deuil.
4.1.1 Une phase de refus.
4.1.2 Une phase de dépression.
4.1.3 Une phase de rétablissement.
4.2 L’histoire d’une construction de la relation à l’objet travail.
4.2.1 Travailler pour donner et exister.
4.2.2 Travailler pour survivre avec ses enfants.
4.3 L’histoire d’une gestion de la perte.
4.3.1 Le progressif enfermement dans la honte.
4.3.2 Le retournement de l’agressivité contre l’extérieur.
4.3.3 Le transfert des fonctions antérieurement tenues par l’emploi.
4.3.4 Une relation plus mature à l’objet d’étayage.
4.4 Synthèse.
5. Mme Chesnais.Les vertus latentes du gagne-pain.
5.1 Du travail alimentaire obligatoire au choix de ne pas travailler.
5.2 Nature de la relation à l’objet-travail.
5.3 Stratégies de gestion de la perte
5.3.1 Perte de la fonction instrumentale du travail et culpabilité.
5.3.2 Pertes des fonctions narcissiques et antidépressives du travail.
5.4 Synthèse.
6. M. Otavalo.Récusation de la fabrique à exclure.
6.1 Un chômage apprécié ?
6.2 La disqualification de l’objet perdu.
6.2.1 Des affects dépressifs.
6.2.2 Les affects de haine et les fantasmes de persécution.
6.3 L’investissement associatif : Un soutien à l’équilibre psychique.
6.3.1 La gestion du retour de l’agressivité.
6.3.2 Le cheminement vers davantage d’ambivalence.
6.4 Synthèse.
7. J.P. Dautun et A. Ratouis.« Des mots à la recherche de leur employeur ». J.P. Dautun, Chroniques des non travaux forcés, p 267.
7.1 Ecriture et gestion de la période de chômage.
7.1.1 Compenser les fonctions antérieurement tenues par le travail.
7.1.2 Gérer les agressions environnementales.
7.2 Ecriture et deuil du travail.
7.2.1 L’ouvrage comme démarche originale de recherche d’emploi.
7.2.2 L’ouvrage comme tentative de réorganisation psychique.
7.3 Synthèse.
8. Mme Sagine.Une retraite de bonheur.
8.1 Une situation choisie.
8.1.1 Choix et gestion de l’hémorragie narcissique.
8.1.2 Choix et gestion de l’incertitude de l’avenir.
8.1.3 Choix et gestion des sentiments de culpabilité.
8.2 Du travail à l’activité.
8.2.1 La distinction entre activité pour soi et pour les autres.
8.2.2 Le transfert des fonctions antérieurement tenues par le travail.
8.2.3 Le travail psychique lié à l’absence d’emploi.
8.3 Synthèse.
Chapitre VIIChômage et maturation psychique.
1. Un modèle pour comprendre la souffrance psychique liée au chômage.
1.1 Un deuil particulier.
1.1.1 Nature de la relation rompue et vécus du chômage.
1.1.2 Absence de butée du réel et obstacle au deuil.
1.1.3 Pression environnementale et complexification du travail du deuil.
1.2 Un traumatisme révélateur du poids de la réalité environnementale.
1.2.1 La prépondérance du passé et de la réalité psychique.
1.2.2 La nécessaire prise en compte de la réalité événementielle.
2. Le travail psychique de dépassement de la souffrance.
2.1 Le transfert des fonctions tenues antérieurement par l’objet-travail.
2.2 Les difficultés du transfert.
2.3 L’accès à une plus grande maturité psychique.
3. Les modalités d’accompagnement des chômeurs de longue durée.
3.1 Représentation du chômage et modalités d’accompagnement.
3.2 Les bénéfices de l’objectif d’une moins grande exclusivité à l’objet-travail.
3.2.1 Relation des professionnels de l’insertion à l’objet-travail et accompagnement.
3.2.2 Ouverture des dispositifs d’insertion sur d’autres objets intégrateurs.
CONCLUSION
1. Une sombre perspective du malaise dans notre civilisation.
2. Une invitation au dépassement de la crise.
3. Une vision plus nuancée du chômage et des besoins du Moi de l’adulte.
4. Une modélisation en écho avec d’autres recherches sur la place du travail.
5. Les applications concrètes du modèle proposé.
Bibliographie
Glossaire
ANNEXES
Annexe IMatériel clinique : Présentation des personnes rencontrées 011et retranscription des entretiens.
1.011Présentation des personnes rencontrées.
1.1 vignettes cliniques.
1.2 Tableau récapitulatif des parcours présentés en chapitre VI.
2. Retranscription des entretiens cliniques de la thèse.
2.1 M. Poena.
2.2 Mme Herbaud.
2.3 M. Bonnet.
2.4 Mme Canna.
2.5 Mme Chesnais.
2.6 M. Otavalo.
2.7 J.-P. Dautun & A. Ratouis.
2.7.1 Détresse humaine.
2.8 Mme Sagine.
Annexe IIDocuments complémentaires.
1. Le plaisir des sens
2. 1 + 1 = 4
3. Mise en opposition schématique de deux logiques d’intervention. D’après P.A. Vidal-Naquet, S. Tiévant, Les lieux d’écoute de la souffrance sans nom.
4. Lettre de L. Mercier sur la logique du bouche-trou.
5. Principe d’une Maison de Chômeurs. Rapport d’activités et d’orientation, Maison de Chômeurs « Partage », p 17.